Avec la pandémie du coronavirus qui persiste, le confinement s’est installé dans nos vies. Heureusement, certaines de nos activités professionnelles continuent grâce au télétravail.
Malgré ce repli forcé, les Français restent séduits par l’immobilier même si les conditions proposées par les banques ne sont plus aussi encourageantes qu’en 2019. Il est vrai que le record du million de transactions ne sera pas atteint... Cependant, les tendances se maintiennent. Plus de 500 000 simulations de crédit immobilier ont notamment été enregistrées sur le site Pretto.fr.
Mais qui sont ces fameux acheteurs ? Et quels types de biens intéressent aujourd’hui les Français ?
Nous sommes partis en investigation pour vous et avons identifié trois profils spécifiques :
Les acquéreurs de résidence principale
En 2020, 71 % des acquéreurs de résidence principale ont été des primo-accédants. La moyenne d’âge est de 34 ans. Généralement, ce sont des couples avec un enfant à charge. Ils sont plus intéressés par l’acquisition de biens anciens d’une valeur moyenne de 288 800 €. Le revenu mensuel du foyer est estimé à 3 900 € et leur apport de 42 700 €.
À Paris, le profil n’est pas exactement le même. Même si les acquéreurs sont aussi jeunes, de 33 ans environ, il s’agit fréquemment de jeunes couples sans enfant. Bien évidemment, 77 % d’entre eux sont des primo-accédants. Leur revenu commun donne un total de 7 000 € par mois et ils sont capables de réaliser un apport personnel de 95 500 €, soit 2,2 fois plus que la moyenne française. Ces acheteurs sont davantage intéressés à acheter en Ile-de-France des biens d’une valeur de 569 000 €.
Les investisseurs locatifs
Si en 2019, il était possible de s’endetter à 45 % à 50 % pour effectuer un placement immobilier locatif, les données ont changé en 2020. Actuellement le taux d’endettement acceptable est de 33 %. Les banques sont plus soucieuses et respectent les recommandations du HCSF. Les investisseurs sont encouragés à augmenter leur apport personnel et sont suivis par leur banquier sur leur capacité à épargner pour éviter l’imprévisible.
Le profil des investisseurs locatifs est caractérisé par les couples de 37 ans en moyenne avec un enfant. Le revenu commun des conjoints se chiffre à 5 355 €. 77 % d’entre eux achètent essentiellement dans l’ancien pour une valeur médiane de 231 000 €. En matière d’apport, ils sont capables de proposer une mise de 30 000 €.
Dans la capitale, les couples avec un enfant sont également les plus intéressés à acquérir un bien locatif. Seulement, la moyenne d’âge est de 35 ans et le revenu des conjoints est estimé à 8 000 € net au mois. Pour un bien d’environ 306 000 €, ils sont prêts à effectuer un apport de 43 200 € en moyenne. Les zones les plus appréciées sont Lille, Marseille, Nantes et bien sûr, l’Ile-de-France.
On peut remarquer que les investisseurs immobiliers cherchent aujourd’hui des biens moins chers. Cela se justifie par les exigences des banques qui veulent que les emprunteurs fassent plus d’effort sur leurs apports, qu’ils limitent leurs taux d’endettement et soient plus attentifs sur leur épargne de précaution.
Les acheteurs de résidence secondaire
L’acquisition de résidence secondaire est le type de projet immobilier qui a le plus d’évolution. Avec la persistance de la Covid-19 et la durabilité du confinement, depuis 2020, de nombreux Français sont intéressés à acheter une résidence secondaire. Quoi de mieux que de pouvoir prendre l’air en campagne quand on en a envie ? Ou de jouir de l’air sain de la mer et d’une belle vue s’il faut rester chez soi ?
En dépit de l’augmentation de l’intérêt des Français à acheter une résidence secondaire, les banques atténuent leur ardeur face à ces projets. Ce type d’achat a été reconnu comme moins prioritaire par rapport à l’achat de résidence principale. On note une diminution de 12 points sur l’octroi de prêt dédié à cette acquisition entre 2019 et 2020.
Les acheteurs de résidences secondaires ont à peu près 43 ans. Ce sont des couples avec un enfant. 88 % d’entre eux souhaitent investir dans l’ancien. Ces ménages gagnent en moyenne 7 000 € par mois et sont capables de faire un apport de 60 000 €. Les biens qu’ils achètent sont de 268 000 €.
Les Parisiens intéressés par l’achat de résidence secondaire ont plus ou moins 40 ans. Ils sont également des couples avec un enfant et gagnent aux alentours de 9 500 € par mois. Les biens qu’ils veulent acheter sont de 330 000 € environ. Pour leur crédit, ils font un apport moyen de 75 400 €. Leurs zones de prédilection sont le Centre-Val de Loire, la Normandie et la Bretagne.
La demande d’achat de résidence secondaire est extrêmement importante et la tendance perdure depuis le début de l’année 2020. La preuve, Insee enregistre une augmentation de 12,5 % de 2014 à 2020. Aussi, plus de 21 000 projets d’acquisition de résidence secondaire ont été simulés sur le site Pretto.fr entre janvier 2016 et fin 2020.